Un jour, un projet : Kindergarten St. Laurentius par Goldbrunner + HRYCYK Arkitekten

Architektur: goldbrunner + hrycyk Architekten
Photographie de Stefan Müller-Naumann

Lancé comme jamais dans ce mois de septembre (et ce malgré la grisaille qui ponctue mes matinées) nous allons parler aujourd’hui de…(tenez-vous bien)…l’Architecture !

« Simplicité et sobriété. » (ceci est un résumé supposé accrocheur)

C’est ainsi que je résumerais le travail accompli par les agences Hrycyk Architekten (site web) et Goldbrunner Architektur (site web) sur le projet de Jardin d’enfant St. Laurentius. Situé entre Nuremberg et Munich (pour le situer en très gros), ce bâtiment de 955m² m’a séduit par ces formes efficaces et son usage du bois désormais classique mais maîtrisé (et ça, c’est moins fréquent !).

La façade ne fait pas dans l’éclatant. Elle s’intègre à son contexte, offrant quelques variations à base de claustra et de revêtement coloré. Le vocabulaire est là encore extrêmement clair : les claustras viennent apporter un degré d’intimité supplémentaire sur les surfaces vitrées du rez-de-chaussée et de l’étage tandis que les parties colorées signalent les accès au bâtiment. A noter l’unique décroché de façade qui vient recouvrir une partie du parvis dans geste minimaliste au service de l’usager.  « Less is more » disait-il.

Côté plan (objet graphique fantasme de l’architecte) la trame est clairement identifiable, rendant sa lecture lisible et traduisant la volonté des architectes de proposer un volume duquel rien ne sort. Les différents espaces s’articulent autour d’un puit de lumière central duquel s’étirent les deux circulations latérale et l’escalier permettant l’accès à l’étage.

Le traitement des intérieurs est épuré, dépouillé. Des alcôves aux formes arrondies se révèlent dans les salles, offrant des niches de repos dans lesquelles on se verrait piquer une petite sieste après le déjeuner. L’usage des lames de bois ajourées, collées et de taille variable offre une ambiance douce et apaisante.

Même si l’on peut craindre le vieillissement du bois, le projet devrait garder son harmonie et témoigner de son âge grandissant. Vive les rides et cheveux blancs, même sur les bâtiments !

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