Transition écologique : Contexte réglementaire et confort de l’usager

Rénovation énergétique-confort usager
© Unsplash par Fotografierende

Cet article aborde la thématique de la rénovation énergétique des bâtiments.
Il récapitule les règlementations thermiques françaises et explique l’importance de la prise en compte du confort des usagers pour nos constructions de demain.

Transition écologique partie 1 : La catastrophe énergétique, un enjeu mondial
Transition écologique partie 2 : vous y êtes !
Transition écologique partie 3 :  Financement et accompagnement, le cas du tertiaire

Vous en avez probablement entendu parler, que ce soit par l’intermédiaire de directives gouvernementales, de publicités ou de « COP » (pour Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, oui le « COP » apparait tout de suite comme moins barbare) : la France s’est engagée depuis plusieurs années déjà sur le sentier de la réduction de ses consommations énergétiques.

Évolution de la réglementation thermique

Sans tomber dans le récapitulatif historique, il est intéressant de noter les évolutions de ces 50 dernières années (déjà 50 ans !).

Tout débuta à la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979 où le monde prit conscience de la ratification des énergies fossiles. En conséquence de cela, les premières Règlementations Thermiques (dites « RT ») ont vu le jour (RT1974 puis RT 1979).
Une décennie plus tard, la France poursuivit sa lente évolution en appliquant cette règlementation thermique à l’ensemble des bâtiments, incluant le parc tertiaire. Cerise sur le gâteau, on commence à s’intéresser au calcul des consommations énergétiques de manière plus globale.
Ensuite, dans les années 2000, les RT 2000 et RT 2005 imposent des réductions de dépense énergétique. Les premiers labels voient leur apparition (BBC par exemple) et la notion de confort d’été est intégrée.
Enfin, la RT2012 apparait en…janvier 2013 (c’était un piège !) en imposant des contraintes concrètes pour les bâtiments neufs (ponts thermiques, isolation, étanchéité à l’air) tout en amorçant la transition vers les énergies renouvelables.

Aujourd’hui, nous sommes en 2021 et nous entendons parler depuis quelque temps de RT2020 (qui devrait donc arriver sous peu !). Cette dernière s’articule autour de trois objectifs :

  • Des bâtiments neufs à énergie passive ou positive, c’est-à-dire qui ne consomme pas d’énergie ou en produisent.
  • Réduction de l’empreinte carbone tout au long de la vie du bâtiment en intégrant notamment les énergies grises (fabrication, transport, installation) et la consommation durant le cycle de vie.
  • Améliorer le confort des usagers, notamment au regard des effets de certains dispositifs ou matériaux sur la santé ou encore de la qualité de l’air (renouvellement, humidité, etc.)

Les modalités concernant la RT2020 étant toujours en discussion, la crise sanitaire de la covid-19 n’aidant pas, il faudra attendre encore un peu avant d’en savoir plus.

Au-delà de la loi, le confort !

Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’une loi ou des critères à atteindre ne permettront pas de définir la notion de confort au sein d’un bâtiment. Or, c’est bien de cela dont il faut aussi parler lorsque l’on aborde la transition écologique. Comme je l’indiquais dans l’article précédent, les réponses à une catastrophe s’effectuent du point de vue de l’architecture mais aussi (voir surtout !) de la société.

Concrètement, comment souhaitons-nous vivre dans les prochaines décennies ? Les multiples critères énergétiques ne doivent pas faire oublier l’importance du confort de l’usager, à la fois dans la conception des espaces, dans l’appréciation visuelle et du ressenti (température, renouvellement d’air). Ces aspects-là sont de l’ordre du sensible et, bien qu’ils soient primordiaux à mon sens, ils ne pourront pas être régulés par une quelconque loi.

Comme l’expliquait Élisabeth Borne, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, la transition écologique est une réponse face aux crises que nous traversons. J’irais même plus loin en disant qu’il s’agit d’une réponse en anticipation de la catastrophe de réchauffement climatique et de raréfaction des ressources naturelles. Il convient donc de s’en approprier les thèmes et de dessiner une nouvelle manière de vivre au sein de nos villes, villages et bâtiments.

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