Anticiper les risques en amorçant la transition énergétique
L’augmentation des rejets de gaz à effet de serre provoque un dérèglement climatique, lui-même responsable de la hausse des catastrophes naturelles notamment (inondations, tempêtes, canicules). En France, le parc immobilier est composé de près d’un quart de bâtiments tertiaires (près de 1 milliard de m²). Ces bâtiments réunissent à eux seuls près d’un tiers des consommations énergétiques nationales et près de 20% des rejets rejet de gaz à effet de serre, hors construction. Agir sur les surfaces du tertiaire, privé comme public est donc aujourd’hui essentiel.
Face à ce constat alarmant, l’article 175 de la loi ELAN (loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) publié le 24 novembre 2018 impose une réduction de la consommation énergétique du parc tertiaire. Ainsi d’ici 2050, les locataires et propriétaires de bâtiments tertiaires devront justifier d’une réduction de 60% des consommations énergétiques par rapport à 2010.
Au travers de l’accompagnement proposé à nos clients, l’atelier Stitch Architecture s’engage dans la transition énergétique, en se spécialisant dans l’évolution du bâti tertiaire. Nos compétences nous permettent aujourd’hui de définir une stratégie de rénovation énergétique cohérente et globale intégrant le confort des usagers et la maitrise technique ainsi que financière du projet.
Des enjeux énergétiques et environnementaux
D’après les études menées par l’ADEME, les bâtiments tertiaires représentent plus d’un milliard de m² et environ 15 % des consommations d’énergie finale en France. La rénovation énergétique de ce parc constitue ainsi un enjeu majeur.
Bien que les effets de la catastrophe écologique sur notre quotidien soient difficilement mesurables, le gouvernement français a su amorcer, depuis plus de vingt ans, une transition écologique lente. La multiplication des signes de dérèglement climatique, l’épuisement des ressources ainsi que l’impact sur notre santé conduisent aujourd’hui à un contrôle plus fin et pointu des dépenses énergétiques de nos bâtiments, notamment tertiaires.
Obligation de travaux : vers une diminution de la consommation énergétique
Comme nous l’avons vu plus haut, le décret tertiaire apporte une obligation de résultat et définit plusieurs actions pour y parvenir.
Les objectifs fixés par le décret tertiaire sont échelonnés en trois échéances visant la réduction de la consommation d’énergie finale du bâtiment :
- 2030, réduction de 40% des consommations par rapport à 2010 ou plus récent;
- 2040, réduction de 50% des consommations par rapport à 2010 ou plus récent;
- 2050, réduction de 60% des consommations par rapport à 2010 ou plus récent.
Les actions à mener pour réduire les consommations énergétiques vont notamment porter sur :
- l’enveloppe de votre bâtiment : toiture, murs, sol ;
- l’installation d’équipements appropriés non énergivores et correctement calibrés par rapport à la performance de l’enveloppe de votre bâtiment ;
- les modalités d’exploitation et de maintenance des équipements ;
- les usages au sein du bâtiment et le comportement des occupants.
En outre, les travaux d’amélioration énergétique engagés devront intégrer des matériaux (vitrages, isolation, etc.) et systèmes techniques (chauffage, ventilation, eau chaude sanitaire, etc.) dits performants, respectant des caractéristiques minimales définies par la règlementation thermique du bâti existant. Il est toutefois préférable de viser un niveau de performance supérieur à ceux indiqués dans la règlementation en vigueur, ceci permettant une réduction de consommation plus conséquente.
La rénovation énergétique d’un bâtiment conduit dans l’absolu à des économies importantes sur les charges énergétiques.
Toutefois, certains paramètres peuvent réduire cette économie de charge et rallonger considérablement l’amortissement de l’investissement. L’ADEME constate en effet que le manque de continuité entre les différentes phases d’un projet (de la conception à la réalisation et/ou exploitation) et le manque de mise au point des équipements techniques (entretien régulier et réglage en fonction de la nature du bâti et des usages associés) peuvent dégrader fortement les performances énergétiques des bâtiments rénovés.
La performance énergétique d’un bâtiment ne se détermine pas seulement par le choix des matériaux ou la performance supposée d’un équipement, mais aussi par la capacité de la maitrise d’œuvre à aborder le projet de rénovation énergétique d’un point de vue global et transversal.
Pour satisfaire les obligations du décret tertiaire tout en respectant la règlementation thermique, il est vivement recommandé d’intégrer – à minima – dès le démarrage du projet un architecte et un bureau d’étude thermique pour vous accompagner dans vos travaux de rénovation. Cette équipe de Maitrise d’œuvre pourra programmer les améliorations à venir selon un planning ou une rénovation globale. Enfin, elle permettra un suivi durant la phase de consultation des entreprises et de chantier, s’assurant de la bonne réalisation des travaux.
Rénovation énergétique et gestion du patrimoine : une opportunité
Enfin, l’enjeu de la rénovation est également patrimonial, car le parc tertiaire existant peut souvent présenter des problèmes de vétusté, d’inconfort ou encore d’inadaptation aux nouveaux modes de vie et de travail. Il convient alors de repenser l’usage du bâtiment dans son ensemble pour faire évoluer son patrimoine immobilier et répondre aux besoins des usagers.
Pour les gestionnaires de parc immobiliers en reconversion (industrie vers tertiaire par exemple), la mise en place d’une stratégie énergétique, patrimoniale et programmatique s’avère judicieuse. Elle permettra de fixer des objectifs d’évolution à court, moyen et long terme tout en répondant aux obligations du décret tertiaire et en optimisant les consommations énergétiques du bâtiment.
Pour des collectivités ou des gestionnaires de biens privés, la mise en place d’un plan de transition énergétique est une opportunité pour repenser les modes de fonctionnement de leurs bâtiments. Un diagnostic éclairé permettra ainsi de reconnaître les possibilités d’adaptation et de transformation du bâtiment peut aboutir à identifier une revalorisation possible.